L’histoire du musée
Situé au 30 rue des Marchands à Colmar, le Musée Bartholdi occupe la maison natale d’Auguste Bartholdi, où le sculpteur vit le jour le 2 août 1834. Le futur créateur de la Statue de la Liberté y passe sa petite enfance, avant que Charlotte, sa mère, devenue veuve, ne décide de s’installer à Paris en 1843 dans l’espoir de donner à ses deux fils de meilleures conditions d’éducation.
Malgré tout, la famille, très attachée à ses racines, continue de séjourner régulièrement à Colmar, même après l’annexion en 1871. Ainsi, cette maison fut le théâtre d’une multitude d’événements qui jalonnèrent la vie d’Auguste Bartholdi.
En 1907, trois ans après son décès, son épouse Jeanne-Emilie s’engage à ce que la maison ainsi que tout son contenu reviennent à la Ville de Colmar après sa propre mort. Elle fait également don de l’ensemble des objets mobiliers se trouvant dans le domicile parisien, y compris « toutes les œuvres, maquettes architecturales et sculpturales, tableaux, gravures, collections et objets d’art ».
Un siècle plus tard, les lieux ont évolué, mais l’esprit demeure intact. Le rez-de-chaussée rend compte du profond attachement de Bartholdi pour sa ville natale et pour l’Alsace en général. Les trois premières salles sont dévolues à la présentation de maquettes préparatoires et de sculptures se rapportant aux nombreux monuments conçus par Bartholdi pour sa ville natale. On y trouve notamment le bronze original du « Jeune Vigneron alsacien » , dont une reproduction accueille les visiteurs du marché couvert de Colmar, ou encore la maquette initiale pour la fontaine Bruat située au Champ-de-Mars.
Une quatrième salle présente l’engagement de Bartholdi dans le conflit qui opposera la France à la Prusse en 1870-1871. Ce douloureux événement fut le sujet de plusieurs œuvres du sculpteur tel que le monument de la « Suisse secourant la douleur de Strasbourg » inauguré à Bâle en 1895.